Le nombre d’exploitations qui cessent leur activité en Bretagne est supérieur à celui des installations aidées. Les inscriptions au Répertoire départ installation (RDI) sont en constante augmentation. Conséquence notamment d’un effet générationnel : une forte proportion d’agriculteurs arrive aujourd’hui à l’âge de faire valoir leurs droits à la retraite. Pour voir son exploitation inscrite sur la liste, il y a même un délai d’attente. « Dans les Côtes d’Armor, nous arrivons à inscrire une centaine de structures par an. Mais la demande du côté des cédants est supérieure », rapporte par exemple Lucile Habert, conseillère transmission à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Voilà pourquoi il est nécessaire d’anticiper. Et si l’on répète souvent que l’agriculture a du mal à recruter, à attirer des candidats au renouvellement des générations, l’intérêt pour les exploitations en vente ne démord pas. Ou peut-être est-ce plutôt l’intérêt pour la terre qui est exprimé. « Dans le département, pour une seule annonce du RDI sur Internet, on décompte 300 à 1000 vues. Bien sûr, derrière ces chiffres, nous savons que certains viennent plusieurs fois consulter la même offre et qu’il y a aussi de la simple curiosité. Mais globalement, il y a de nombreuses personnes en veille en Bretagne concernant des opportunités de reprise agricole. Nous l’observons plus concrètement dans le bon dynamisme des demandes de mise en relation. » Transmissibilité et rentabilité L’année 2016 avait vu repartir le nombre d’installations aidées en Bretagne (476). « Cette tendance semble se poursuivre en 2017. À la vue des résultats à fin septembre, la région pourrait en compter un peu plus de 500 au 31 décembre », précise Karl Pierret, conseiller installation à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Mais malgré cette vigueur, cela ne peut absorber les 1 500 exploitations bretonnes par an qui arrêtent leur activité. Et pour autant, pas si simple pour le…
En quête d’équilibre entre départs et installations