Aujourd’hui, la betterave fourragère fait son retour dans les menus des bovins. « C’est un fourrage frais à distribuer tout l’hiver qui permet de réduire l’apport de concentrés dans la ration », explique Alexandre Carré, animateur de l’ADBFM (Association pour le développement de la betterave fourragère monogerme). Avec une distribution d’environ 3 kg MS/vache/jour, la betterave fourragère représente 1,16 UFV/kg de MS. Elle se rapproche d’un concentré. Elle est toutefois pauvre en protéines et cellulose. En vaches allaitantes, on pourra donner au maximum 4 à 6 kg de MS quotidiennement. Un repère : il ne faudra pas dépasser 10 % du poids vif de l’animal.
18 à 20000 UF par hectare
Des mesures ont montré que les croissances obtenues sur des taurillons avec des rations de base comprenant des betteraves fourragères étaient aussi performantes qu’avec des régimes sans betterave. Sa culture permet de produire entre 18 000 et 20 000 UF par hectare tout en sécurisant le système fourrager. Ces caractéristiques en font le complément idéal des rations à base d’herbe ou de foin.
« Sans aucune fermentation, les racines pourront se conserver pendant les 4 à 5 mois de l’hiver en silo ou en tas, à condition d’être saines, sans blessure et de ne pas avoir gelé. » Une fois la “maturité” acquise quand les feuilles du bas du collet sont desséchées, les racines sont moins sensibles aux chocs liés à l’arrachage. Il est par ailleurs préférable de ne pas décolleter les betteraves et de régler les effeuilleuses sur les betteraves les plus hautes pour ne pas les blesser.