Pour le nutritionniste américain Dr Drew Vermeire, le démarrage du veau doit retenir toute l’attention des éleveurs car il conditionne le potentiel laitier de la future vache. « La croissance du veau au cours des 60 premiers jours de vie a un impact considérable sur sa production laitière tout au long de la future carrière. En fait, à mes yeux, les 45 premiers jours de démarrage, jusqu’au sevrage, sont les plus importants sur un atelier laitier ! », a rappelé Dr Drew Vermeire de la société américaine Nouriche Nutrition. Pour lui, le repère est de viser un animal qui présente deux fois son poids de naissance à 2 mois. « On obtient alors le rendement maximal de son investissement dans l’élevage du jeune veau. » Vers une croissance plus rapide Tout commence par l’administration du colostrum. « C’est fondamental et prioritaire quand on cible de bonnes croissances. La distribution doit intervenir, le plus tôt possible, dans les toutes premières heures après le vêlage. La règle d’or aux États-Unis est que le nouveau-né avale 6 L de colostrum le premier jour pour lui fournir suffisamment d’énergie et surtout s’assurer d’un bon transfert immunitaire. » Ensuite, dans le plan d’alimentation, l’équilibre entre les apports énergétique et protéique est très important. Le spécialiste insiste notamment sur la nécessité de proposer de l’aliment sec très tôt. « Et surtout en ne lésinant pas sur la qualité de ce concentré. Les veaux méritent le meilleur, d’autant que le sec vient peu à peu remplacer l’aliment d’allaitement qui est plus coûteux… », a-t-il insisté lors de son intervention au Space à Rennes en collaboration avec le consulat des États-Unis. « Des études comparant des veaux démarrés sous la mère profitant de la richesse du lait cru et ne s’intéressant donc pas aux aliments secs (foin, concentrés)…
La carrière laitière se joue aux premiers jours