La filière ovine peine à s’adapter au marché ce 1er semestre

Ovins-Bergerie-agneaux - Illustration La filière ovine peine à s’adapter au marché ce 1er semestre
Un flux perturbé d’agneaux et la fermeture de certaines destinations à l’export ont perturbé les marchés au 1er semestre 2017.

Les cours ovins ont remonté cet été, après une fin 2016 et un début 2017 plutôt moroses. Cette conjoncture s’explique par une provenance accrue d’agneaux aveyronnais, liée tout particulièrement à la volonté des laiteries de mieux planifier la collecte de lait de brebis sur toute l’année. Les sorties d’agneaux Lacaune se retrouvent sur le marché durant une période de 6 mois au lieu de 2 auparavant. La filière a eu du mal à s’adapter aux marchés.

À cela, il faut rajouter que les exportations des agneaux vers l’Espagne et l’Italie n’ont pas fonctionné. Conséquences des difficultés de flux d’animaux, en lien avec la Fièvre catarrhale ovine (RO), et la hausse de la production espagnole répondant largement à leur demande espagnole interne, en forte diminution. L’offre s’est donc retrouvée supérieure à la demande avec une consommation peu dynamique en début d’année. 

Plus d’agneaux français en RHD  ?

Pour répondre à ces nouvelles évolutions, la Fédération nationale ovine (FNO) recherche de nouvelles formes de valorisation des agneaux français pour mieux correspondre aux évolutions de la consommation  (nouvelles découpes, viande hachée…). Elle réfléchit aussi au développement de la distribution de la viande ovine française en Restauration hors domicile (RHD) où l’on retrouve essentiellement de l’agneau étranger. 

Cette piste RHD concerne tout particulièrement la production d’agneaux aveyronnais car ils sont rassemblés en centre d’engraissement. La connaissance des volumes et des dates de sortie est donc potentiellement plus facile à maîtriser pour anticiper d’éventuelles actions de promotion. Un tour de France des opérateurs est en cours pour analyser les différentes perspectives possibles.

Le plan loup, sujet de la discorde

Autre point d’actualité pour la filière : le nouveau plan loup en cours de discussion pour la période 2018-2023. Les loups sont en augmentation de 20 % en un an sur le territoire, avec une progression très rapide sur 30 départements. Le gouvernement souhaite conditionner les indemnisations aux mesures de protection des troupeaux (patous, clôtures, aide-bergers…). Pas toujours facile à mettre en place selon les modes de production et loin d’être 100 % efficaces. Dans les zones où la présence du loup est historique, ce dernier s’adapte et continue à attaquer malgré les moyens de protection mis en place. La profession a fait des propositions, aucune n’a été retenue par le gouvernement.

Négociations commerciales

La réouverture des négociations commerciales avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie est un autre sujet qui préoccupe les professionnels. Des rapports d’initiative vont être lancés sur ce thème. Des parlementaires ont été missionnés pour donner des recommandations. Pour l’Australie, Éric Andrieu a classé la production ovine comme production sensible, souhaitant l’exclure des négociations. Pour la Nouvelle-Zélande, le rapporteur anglais a fait de même, mais sans cette exclusion des négociations. La FNO souhaiterait que dans ces dossiers, il y soit fait référence au Brexit.


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