La Pologne mise sur les formations professionnelles pour maintenir son niveau de compétitivité dans l’industrie. En pleine réflexion et réforme de leur système éducatif depuis deux ans, le ministère de l’Agriculture polonais est venu étudier les établissements de formation bretons et comprendre l’organisation et les financements du système français. « L’agriculture polonaise a fait un bond ces dernières années, avec des secteurs nécessitant des spécialistes pour que notre pays continue son développement industriel », relaie Rafal Romanowski, sous-secrétaire d’État au ministère de l’Agriculture, en charge de la formation agricole.  En septembre 2017, la Pologne recensait moins de 5 % de chômeurs.  La volonté du pays n’est pas de continuer à former des salariés pour les services tertiaires, mais des salariés correspondant aux demandes de la production et de l’industrie. Aussi, avec 12 000 élèves et 2 500 adultes en formation dans 42 centres, le pays entend développer les formations professionnelle et continue et augmenter la notoriété des diplômes professionnels. « En Pologne, le ministère finance toutes les formations du 2e niveau (équivalent du CAP au bac). Nous allons voir comment appliquer sur notre territoire la taxe d’apprentissage et le fonds de formation abondé par les employeurs pour les salariés. » Alors que la récente réforme des Bac pro en France a raccourci la formation à 3 ans, eux viennent de la rallonger à 5 ans. « Nos jeunes ont besoin de maturité pour choisir leur métier et de temps pour se former, pour répondre aux attentes des professionnels sur le marché du travail », a-t-il expliqué, insistant aussi sur leur sensibilité à la formation sur l’hygiène et la sécurité. Ce dernier point leur permet d’être leader sur ce thème au niveau européen, avec une diminution des accidents de l’ordre de 10 % par an. Grâce à ces contacts et ces échanges constructifs, la coopération internationale va pouvoir s’intensifier, au niveau du corps professoral et des élèves bretons….

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