Les acteurs de la filière oléoprotéagineuse militent aux discussions des États généraux de l’alimentation pour l’autonomie de la France en protéines végétales. Terres Univia (interprofession des huiles et protéines végétales) a invité le 9 octobre tous les acteurs des États généraux de l’alimentation à se mobiliser pour l’autonomie en protéines végétales d’ici à 2030. Elle appelle les participants à « échanger leurs idées et leurs projets autour d’une ambition : une France autonome en protéines végétales durables à l’horizon 2030 », selon un communiqué. Contrairement aux idées reçues, le solde français de protéines végétales est excédentaire. La France en exporte deux millions de tonnes nettes. Cependant, elle est déficitaire en matières riches en protéines, supérieures à 18 % : soja, pois, gluten de blé, féverole, lupin, etc. Le déficit s’élevait en 2015-2016 à 45 %, selon Terres Univia, contre plus de 60 % de moyenne pour les autres pays de l’Union européenne. « L’indépendance en protéines végétales de la France est possible. La moitié du chemin a été parcourue en vingt ans », selon un communiqué de l’organisme cet été. L’interprofession affirme que développer les cultures de protéagineux, les filières Soja de France, le colza biodiesel, « c’est répondre aux enjeux de durabilité de l’agriculture, de sécurité alimentaire et d’indépendance énergétique ». Et de citer la filière française du soja, qui vise 250 000 ha en 2025 contre 140 000 ha aujourd’hui. L’autonomie en protéines végétales implique de « favoriser le lien entre productions végétales et productions animales » et « dessiner de nouvelles relations contractuelles » en lien avec les industriels et distributeurs. Pour l’alimentation des volailles, il s’agit par exemple de remplacer les 20 % de tourteaux de soja importés par des matières riches en protéines produites en France, d’après le communiqué. Côté recherche et développement, les besoins sont chiffrés à 7 M€/an sur 5…
L’autonomie en protéines végétales d’ici 2030