Plusieurs types de rations sont possibles pour les agneaux finis en bergerie. Il est cependant nécessaire de respecter quelques règles. Un aliment « idéal » pour finir des agneaux dose entre 0,85 et 1,1 UFV et entre 100 et 120 g de PDI par kg brut. « En dessous de ce niveau azoté, la durée de finition est allongée à l’exception de certaines catégories d’agneaux qui se satisfont de niveaux inférieurs (agneaux de type “gris” par exemple). Au-dessus, aucune amélioration des performances n’est à attendre », précise Laurence Sagot, Institut de l’Élevage. D’autre part, il faut savoir que les agneaux régulent d’eux-mêmes leur consommation en concentré en fonction de sa valeur énergétique. Plus l’aliment est énergétique, moins ils en ingèrent quotidiennement. Les aliments complets présentent l’intérêt d’être parfaitement équilibrés, y compris en minéraux et vitamines. Ils sont également moins acidogènes que des aliments fermiers. Hors coût de stockage, ils restent cependant plus onéreux que les mélanges fermiers, en particulier lorsque les matières premières sont produites sur l’exploitation. Toutes les céréales peuvent constituer la ration de base des agneaux. Le triticale, l’orge ou le seigle peuvent être utilisés seuls, complémentés d’une source azotée, minérale et vitaminique. Leur mélange présente peu d’intérêt technique, les indices de consommation et qualités de carcasse étant peu influencés. L’incorporation d’avoine à hauteur de 25 % est une exception, car elle se traduit par une amélioration de la qualité des carcasses, mais aussi par une augmentation de l’indice de consommation. Contrairement aux idées reçues, le maïs grain distribué entier n’entraîne pas l’apparition de gras jaunes. Quant au blé, il est plus acidogène que les autres céréales et son incorporation à hauteur de 40 % maximum de la ration totale limite les risques….
Les rations de finition en bergerie