Faut-il ou non complémenter les broutards avant sevrage ? « Le préalable si on veut se passer d’aliment concentré pour les veaux est d’avoir des mères bonnes productrices de lait suffisamment alimentées. La complémentation n’a pas d’impact sur les carcasses comme l’a montré un essai réalisé aux Établières (Vendée) », explique Daniel Le Pichon, responsable de la station de Mauron. Dès lors que le GMQ des broutards (4 à 7 mois) se situe entre 1 300 et 1 400 g/j (pas plus de 1 600), la complémentation peut favoriser la croissance en engraissement, mais pas forcément la marge… Le mieux est de rester sous les 3 kg/jour, avec un concentré cellulosique, pas trop riche en amidon, pas trop appétent pour que les broutards régulent leur consommation au nourrisseur (par exemple, 50 % de blé aplati + 50 % de luzerne ou 70 % de blé + 30 % de tourteau de colza). Au-delà de 3 kg/j, il faudra sevrer ou complémenter l’ensemble en fourrages grossiers. « Pour un naisseur, la différence entre le coût de l’aliment et le prix de vente du broutard est à calculer ». Séparer les lots de vaches avec veaux mâles des lots de vaches avec veaux femelles est intéressant économiquement. Comme elles sont majoritairement conservées sur l’élevage, les femelles peuvent se passer de nourrisseur en bonnes conditions de pâturage….
Pas plus de 3 kg de concentré pour les broutards