Prix bas du litre de lait, consommation de produits laitiers en recul et coûts de production élevés ont engendré l’EBE le plus bas des dix dernières années pour les exploitations laitières. À 130 €/ 1 000 L, l’Excédent brut d’exploitation (EBE) des exploitations laitières a atteint son niveau le plus bas depuis 10 ans sur la campagne 2016-2017. La faute est entre autres imputable à un prix du lait payé aux producteurs très bas. Avec une consommation des produits laitiers boudée par les foyers français, et un écart grandissant entre la valorisation de la matière grasse et de la matière protéique, seule la diminution des volumes collectés a permis une légère amélioration en fin d’année 2016. Prix du lait en berne de 7 % Dans toute l’Union européenne, le prix du lait standard est en net recul sur la campagne en 2016-2017. En Allemagne, par exemple, le prix moyen a été enregistré à moins de 250 €/ 1 000 L. En France, il recule de 9 €/ 1 000 L pour se fixer à 294 €/ 1 000 L. Ce prix moyen n’égale pourtant pas celui de 2009 de 275 €/ 1 000 L, le plus bas de ces dernières années. Cependant, les coûts de l’époque n’étaient en aucun cas comparables à ceux de la dernière campagne. En effet, sur cette période, les coûts de production sont, en moyenne, supérieurs aux prix payés aux producteurs. L’écart entre prix payé et coût de production est même amplifié chez certains éleveurs en fonction des laiteries qui ont payé entre 279 € et 330 €/ 1 000 Lpour un lait de très bonne qualité, fonction du mix-produit de ces entreprises. Note positive : bien qu’encore insuffisante, une légère augmentation du prix du lait est enregistrée à partir d’août 2016 pour se poursuivre sur le début de l’année 2017. La poudre écrémée pèse sur les marchés Cette baisse du prix du lait est due en…
Un EBE laitier historiquement bas en 2016-2017