Dans une région moyennement propice à l’herbe, Claude Pecot, éleveur à Saint-Aignan-sur-Roë (53), valorise 9 à 10 tonnes MS de ce fourrage à l’hectare. Le système de production est organisé autour du pâturage et des vêlages groupés d’été. Située dans le sud de la Mayenne, en limite d’Ille-et-Vilaine, l’exploitation de Claude Pecot est assise sur une SAU de 89 ha sur plusieurs îlots, constitués uniquement d’herbe. Ici, le troupeau de 125 Charolaises et la suite pâture au maximum. Le chargement est proche des 2 UGB/ha. « Toutes les parcelles sont pâturables et fauchables », précise le producteur qui dispose d’une bétaillère pour les transports. Nombreux lots Entre le 20 février et le 15 mars, les vaches, les génisses et les veaux sortent à l’herbe. « Le troupeau est trié suite aux échographies, toutes réalisées le même jour mi-février. » Plusieurs lots sont constitués : vaches en gestation avec veaux femelles ; vaches en gestation avec veaux mâles ; les vaches qui ne sont pas pleines et qui ont des femelles rejoignent les génisses de 18 mois pour être engraissées à l’herbe (leurs génisses sont sevrées et restent en bâtiment où elles reçoivent des concentrés) ; celles qui ont des mâles restent avec leurs veaux jusqu’au sevrage fin mai – début juin. « Je commercialise des broutards lourds, âgés de 8 à 10 mois et pesant 370 – 380 kg en moyenne, sans complémentation au pré », souligne Claude Pecot. Une gestion du pâturage « à l’œil » Après l’hiver, toutes les parcelles sont pâturées : 11 ha sont en prairies permanentes et 78 ha, en prairies temporaires. « Je ne les ai pas retournées depuis 2009 et n’ai utilisé aucun produit phytosanitaire dessus depuis… Je mets juste du fumier en hiver et 200 kg/ha d’ammonitrate en deux fois sur mars et fin mai. J’utilise aussi une ébouseuse, en Cuma. » Les terres moins profondes, à sous-sol…
Un parcellaire 100% herbe pour les Charolaises