« L’accueil à la ferme » est un moyen de s’ouvrir sur le monde et de relativiser les choses, autrement dit : « De s’accorder une respiration qui n’a pas de prix ». En témoigne Chantal Le Bret à Hénanbihen. « Ah ! Vous allez visiter le fort La Latte ? Je connais un bon restaurant à Fréhel, juste sur la place ! ». Il est 9 h, Chantal Le Bret dépose deux pichets de lait chaud sur la table copieusement garnie où ses hôtes viennent de prendre place. Elle apprécie ce rituel du « bonjour » et la conversation chaleureuse qui s’ensuit. Pourtant, elle ne va tarder pas à s’esquiver pour laisser Jean- Claude et son épouse profiter de leur petit-déjeuner fermier. Le temps d’enfiler une cotte, Chantal enfourche un VTT et file vérifier si les porcelets admis la veille en sevrage s’adaptent bien à leur nouvel environnement. La clé, c’est l’échange Depuis le printemps 2016, l’éleveuse a ouvert deux chambres d’hôtes, récoltant au passage les fruits qu’elle en espérait. « Il y a longtemps que j’en avais envie parce que, pour moi, l’échange est très important ». Si important même que : « Si on ne fait pas attention, on peut vite s’isoler ! Une exploitation est un lieu plutôt fermé. Quand vos enfants sont petits, cela va, parce que votre rôle de parent vous oblige à garder le contact avec l’extérieur, mais quand ils quittent la maison… ». En participant à nombre de formations et cercles de réflexion, Chantal s’est convaincue de cette impérieuse nécessité d’aller vers les autres « Quand on revient de ces moments, on porte un regard différent sur soi comme sur la ferme ». Les femmes très exposées Fille unique, elle a repris l’exploitation de ses parents. Puis son mari, Jean-Michel, a intégré le…
« Accueillir, ça met de la vie dans le quotidien »