Les époux Gannat ont appris le b.a-ba d’une exploitation avicole à leurs repreneurs, grâce à un contrat de parrainage, suivi d’une période de salariat, avant de prendre leur retraite. À 55 ans, Christine et Gérard Gannat, aviculteurs à Saint-Ségal (29), ont commencé à penser à leur succession. « L’installation ne correspondait pas au choix de vie de nos enfants, on en a donc parlé autour de nous, à notre client principal, nos fournisseurs et on s’est inscrit au Répertoire départ installation (RDI) », se remémore Christine Gannat. Le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Deux personnes de la commune, en les personnes d’Élodie Le Gall et Alain Polezec, se sont présentées en janvier 2016. Rondement menée, la transmission était effective 12 mois plus tard. Se mettre dans la peau du repreneur « On ne pouvait pas laisser des repreneurs seuls avec notre entreprise du jour au lendemain. On souhaitait être là pour les soutenir, mais sans rien leur imposer. » Aussi, c’est en partie grâce au contrat de parrainage que les deux jeunes repreneurs ont pu se familiariser avec une production qui leur était jusqu’alors méconnue, avec des expériences antérieures en production porcine. « On ne connaissait pas le parrainage, c’est un bon outil pour permettre aux jeunes de prendre possession des lieux et aux cédants de transmettre leur savoir-faire », notent Christine et Gérard Gannat. Ajoutant au passage que les échanges ont été peut-être plus faciles avec ce public sans connaissance de la production, sans a priori.  « Au bout de 3 mois, la ferme leur appartenait. Avec un regard neuf, les jeunes ont apporté des modifications, à leur façon. La transmission n’est pas forcément un copié-collé. Et la différence enrichit. » Mais toute une carrière professionnelle ne se transmet pas en un trimestre. Les échanges se sont poursuivis. Les cédants sont restés salariés sur l’exploitation durant 6 mois. Une présence rassurante Pour les repreneurs, l’année précédant l’installation a été dense. « On pensait avoir le temps avec 12…

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