En maïs, un premier palier de ventilation amène la température des grains autour de 12-15 °C et un second l’abaisse à 4-8 °C. Plus un grain humide et chaud attend avant d’être séché, plus il se dégrade. Il convient donc d’agir le plus rapidement possible après la récolte. Deux paramètres à contrôler Le seuil de stabilisation du maïs est situé à 12 % d’humidité. En dessous, le grain ne contient plus d’eau libre ; son activité respiratoire est très faible. Séché à la norme commerciale de 15 % d’humidité, le maïs n’est pas entièrement stable et il présente des risques de mauvaise conservation. Les moisissures peuvent se développer dès que l’humidité relative de l’air interstitiel est supérieure à 65-70 %. La température du grain a également toute son importance. Une augmentation de 5 °C double son intensité respiratoire. Il est donc très intéressant d’abaisser par la ventilation la température du grain pour le maintenir à l’état de vie ralentie. Deux paliers de ventilation La ventilation d’automne des maïs a pour objectif d’abaisser la température des grains à un premier palier de 12-15 °C dans le mois qui suit la mise en silo. À la sortie du séchoir, la température de la masse de grains peut être encore de 20-25 °C. Or, à ces températures, l’activité respiratoire des grains est trop importante, ce qui se traduit par une perte de matière sèche. D’un point de vue sanitaire, si la ventilation est lancée trop tardivement, de la condensation risque de se former sur les parois. La reprise d’humidité de certaines zones de grains favorise alors la flore fongique indésirable, source de mycotoxines telles que l’ochratoxine. Dès les premiers froids courant décembre, une deuxième ventilation de refroidissement doit être lancée pour atteindre une température de masse de grains de 4-8 °C. À ces températures, les dégradations enzymatiques, chimiques ou biologiques sont bloquées. De fait, ce second palier constitue l’assurance de prévenir le risque de colonisation de la masse par les insectes…

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