La demande sociétale se fait de plus en plus prégnante sur les sujets de l’alimentation. L’agriculture bretonne a des arguments à revendre face à ces attentes et compte en faire part lors de la seconde phase des États généraux de l’alimentation. Les premières annonces des États généraux de l’alimentation ont été présentées par le président Macron en octobre dernier. Sur le terrain, les producteurs ont souvent du mal à voir venir des changements dans leur quotidien, et réclament du concret. « Nous sommes toujours dans la même situation, où les agriculteurs peinent à dégager des revenus décents. En échangeant, l’ensemble de la profession est contente d’entendre parler de ces sujets, mais qu’en sort il réellement ? », se questionne André Sergent, président de la Chambre d’agriculture du département. Le sujet sera débattu lors de la prochaine session, la semaine prochaine. Une conjoncture qui induit de l’incompréhension Dans la filière laitière, c’est l’incompréhension. « Avec du beurre qui atteint les 7 000 €/t, c’est difficile pour les producteurs de comprendre pourquoi les prix ne progressent pas. L’Europe doit nous aider, avec une meilleure orientation des marchés : les stocks de poudre sont toujours aussi importants, à hauteur de 380 000 t. Des solutions passent par des utilisations différentes, comme des débouchés humanitaires, afin de ne pas tirer les prix de lait vers le bas, ou pourquoi pas par de la destruction ». André Sergent se souvient qu’il y a quelque temps, les producteurs laitiers étaient incités à faire moins de matière grasse dans le produit livré. « Il nous a fallu du temps pour adapter génétiquement nos troupeaux. Un changement ne se fait pas en un jour ». Même constat chez Jean-Hervé Caugant, vice-président. « Nous n’attendons pas de miracles des États généraux, mais nous espérons une répartition plus juste ». Après avoir connu une augmentation des cours, « porté par la…
EGAlim : Préparer la suite des États généraux de l’alimentation