Le combat politique et religieux en Inde sur la taille et l’existence de l’industrie de la viande bovine et le conflit de cette industrie avec les principes hindous survenus au début de l’année suggèrent que cette puissante filière à l’export pourrait perdre son influence.
Malgré ces difficultés, l’USDA estime le cheptel bovin composé de – Bos Taurus – (croisements d’origine britannique, principalement bovins laitiers) ou – Bos indicus (croisements d’Indicus comprenant les races Brahman, Sahiwal et Red Sindhi) et de Bufle d’eau (Bubalus bubalis) produisant de la viande de buffle, à 305 millions de têtes. En 2018, la production de viande bovine atteindrait 4,3 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,2% par rapport à 2017.
Des experts de l’industrie indienne de viande bovine indiquent qu’un facteur local qui a réduit les exportations, en particulier début 2017, a été la politique de démonétisation lorsque les billets de banque de 500 et 1 000 roupies ont cessé de circuler dans le but de réprimer le marché noir et la corruption. Cela a eu pour conséquence la pénurie de fonds en liquide des abattoirs pour payer le négoce et les petits éleveurs.
De plus, en début d’année, le gouvernement a réprimé les abattoirs illégaux et les boucheries dans l’Uttar Pradesh, l’état le plus gros producteur de viande bovine en Inde. La fermeture des établissements illégaux et les troubles sociaux qui ont résulté n’ont cependant pas affecté l’offre en animaux d’abattage.
Certains états indiens restreignent ou interdisent l’abattage de bétail (Bos Taurus ou Bos indicus) en raison de sensibilité religieuse, si bien que le secteur de la viande en Inde dépend surtout de l’abattage de bufflonnes « d’eau » laitières de réforme.
Comme le secteur laitier devrait connaître une forte croissance au cours de la prochaine décennie, la production de viande bovine devrait croître également.