Le Gaec des Moulins de Kerollet s’est doté d’une unité de méthanisation afin de diversifier ses revenus. Après 5 ans d’exploitation, Bruno Calle, en charge de l’unité, maîtrise désormais son outil. Le Gaec des Moulins de Kerollet, à Arzel (56), a fait le choix de diversifier ses revenus grâce aux énergies renouvelables. Première étape, les 3 associés installent en 2009 des panneaux photovoltaïques. L’outil fonctionne seul et est synonyme d’assurance sécheresse pour le Gaec : lorsque la pluviométrie est déficiente, les revenus de la production d’électricité aident à compenser les pertes fourragères. Puis ils installent une station de méthanisation en 2012. « L’unité demande plus d’organisation, de temps et d’apprentissage », souligne Bruno Calle, associé et gérant du Gaec et en charge de la méthanisation. Le Gaec est alors pionnier dans la démarche qui a pourtant tout son sens dans un système hors sol : une meilleure efficience des effluents d’élevage offre une économie d’intrant de l’ordre de 50 t d’ammonitrate pour le Gaec. De plus, la chaleur issue du cogénérateur sèche les fourrages et améliore ainsi sa qualité. Enfin, la vente d’électricité amortit la variabilité du prix du lait. 70 à 100 kWh, potentiel pour 100 VL La maîtrise des méthaniseurs a progressé depuis ses débuts et la valorisation des effluents d’élevage est mieux connue. « Il faut accepter de mettre les mains dedans car ce n’est pas une science exacte », souligne le producteur. L’outil demande aussi une grande rigueur et de l’assiduité dans le suivi pour monter en compétences. Sur le plan économique, 100 vaches laitières conduites hors-sol avec 130 ha, peuvent produire entre 70 et 100 kWh/ an. À l’année la production électrique est d’environ 8 000 heures de fonctionnement soit un chiffre d’affaires entre 550 et 800 000 € dont une partie peut revenir à l’atelier lait comme produits complémentaires. Cependant, il faut travailler avec du…
La méthanisation, l’aboutissement d’un projet