Sur le bassin versant du Blavet, Breizh bocage a déjà permis la création de 290 kilomètres d’aménagements bocagers. À Pluméliau, des travaux sont en cours. « Mon père a rasé des talus, à Pluméliau, lors du remembrement de 1971. Aujourd’hui, je les refais », plaisante François Picaut, entrepreneur, intervenant sur un chantier de talutage dans la commune. Le maillage bocager était descendu à 19 mètres linéaires par hectare de SAU, en moyenne, sur cette commune agricole. Une centaine de kilomètres de haies bocagères seulement. La moyenne est de 65 m linéaire/ha en Morbihan et de 110 m linéaire/ha en Bretagne. Rien d’étonnant à ce que des agriculteurs profitent du programme Breizh bocage pour implanter des talus, boisés ou non, sur leur exploitation. La densité bocagère de la commune est désormais de 24 m linéaire/ha. À Pluméliau, le premier programme a permis de réaliser, entre 2010 et 2015, 23 kilomètres d’aménagements. Dans le cadre du 2e programme (2015-2020), 8 kilomètres sont en cours de réalisation, dont la moitié plantée de feuillus. Fonction anti-érosive Chez François Jan, 600 mètres ont été aménagés, ces deux dernières années, dans des endroits où l’érosion entraîne quelques mètres cubes de terre lors de violents orages. « À cet endroit, la boue recouvre la route et comble un petit étang en contrebas », indique l’agriculteur en désignant un fond de parcelle où, autrefois, coulait un ruisseau. Tous les travaux sont pris en charge par le programme* Breizh bocage, y compris les plantations et l’entretien de la première année. À condition qu’ils aient une fonction anti-érosive attestée par les services techniques du syndicat de la Vallée du Blavet. « Sinon, je n’aurai sans doute pas implanté les talus », avoue l’agriculteur. Communes concernées Le programme est basé sur le volontariat. Les agriculteurs sont démarchés et adhèrent, ou non, au projet. Pour la commune, les…
Pluméliau tente de retrouver ses haies et ses talus