La pointe finistérienne s’apprête à accueillir les journées nationales des Civam la semaine prochaine. Au cœur de ces trois jours de rencontre, la thématique de « la cohabitation des modèles de production agricole, de la place pour tous…vraiment ? ». « L’objectif des Civam reste la conquête du revenu et le maintien de l’autonomie de décision sur les fermes », introduit Jean-Claude Balbot, représentant le réseau national des Civam, et un des organisateurs des journées qui se tiendront la semaine prochaine à Logonna-Daoulas. Trois journées sont au programme, les 14, 15 et 16 novembre. Le mercredi 15 est ouvert à tous, avec 3 visites au programme : le terminal soja du port de Brest, la ferme des frères Glinec, de Saint-Urbain, et une balade côtière commentée par un conchyliculteur. Tous les modèles peuvent-ils réellement cohabiter ? Les organisateurs se questionnent sur la réelle possibilité de faire cohabiter les différents modèles agricoles. « Depuis des années, on nous dit que tous ces modèles doivent cohabiter, mais est-ce que ce n’est pas plutôt une histoire que l’on nous raconte ? », se questionne le représentant. « Nous pensons qu’il faut rémunérer le travail avant le capital, alors que les politiques publiques font le contraire », estime-t-il. Pour le réseau, un modèle basé sur l’exportation de sa production ne tient pas la route. Pire, « il fait le mauvais sort des autres paysans sur terre ». L’objectif des membres du Civam est de nourrir déjà localement la population, et de recréer une dynamique locale. Gaelle Kerléguer, présidente du Civam 29, explique que lors de son installation, elle a réutilisé les anciens bâtiments, « et les terres en culture sont devenues des prairies naturelles ». La végétation spontanée est venue coloniser naturellement l’espace, sans aucun investissement de sa part. « On a laissé nos 10 ha au Brésil » Pour illustrer un schéma de production laitière rémunérateur, la visite de…
Rémunérer le travail avant le capital