Le timelaps. Cette technique, qui consiste à condenser dans une courte vidéo des clichés pris à intervalles réguliers pendant 24 heures, s’avère efficace pour repérer d’éventuels problèmes en élevage. La caméra est fixée en hauteur. Elle offre un plan panoramique sur la stabulation où circulent, mangent et se couchent les laitières. Pendant 24 heures, cette caméra va prendre une photo toutes les 15 secondes. On appelle cela un timelaps. Durant cette durée d’observation, plus de 5 000 photos sont prises en un tour de cadran. Des photos que Johann Cariou, responsable technique nutrition et génisses à BCEL Ouest et conseiller labellisé « signes de vaches », va compiler en un film version accélérée d’une durée de 7 à 8 minutes. La caméra voit ce que l’œil ne voit pas En visualisant cette vidéo qui retrace une journée de vie en stabulation, le conseiller va vite repérer d’éventuels dysfonctionnements. « Le timelaps ne remplace pas l’observation humaine. Il est complémentaire. En balayant 24 heures de vie d’un troupeau, il y a forcément des choses que la caméra voit et que l’éleveur ne voit pas. Simplement, parce qu’il n’est pas dans sa stabulation à 5 h du matin ». Par exemple ? « Le fourrage n’étant pas repoussé la nuit, il est fréquent qu’à partir de 3 ou 4 h du matin, les vaches n’y ont plus accès. Pourtant l’éleveur est convaincu que son troupeau est nourri à volonté puisque chaque jour il ramasse 200 à 300 kg de « refus ». Mais sont-ce vraiment des refus ? », interroge Johann Cariou. L’accessibilité du fourrage est un problème fréquemment repéré par cette technique de vidéo. « Il n’est pas rare qu’en améliorant l’accessibilité du fourrage, on observe une hausse de production de 2 kg par vache, voire 4 à 5 kg dans le cas…
Savoir interpréter les signaux distillés par la vache