Si la proportion de carcasses classées grasses (classe 4) dépasse 5 %, plusieurs solutions sont possibles afin de diminuer ce pourcentage. « Trier régulièrement les agneaux (tous les quinze jours maximum) et commercialiser ceux qui sont finis reste la solution la plus efficace à court terme », rappelle Laurence Sagot, de l’Institut de l’Élevage. En effet, la probabilité qu’un agneau fini puisse s’alourdir sans engraisser est faible et se traduit dans la plupart des cas par une perte écono- mique. Si la carcasse de l’agneau passe de la classe 3 à la classe 4, la perte pour l’éleveur est de l’ordre de 20 €. « Rationner le concentré en finition est une autre solution. Cette technique entraîne une réduction des vitesses de croissance et par conséquent de la formation de gras ». Le poids de naissance et la croissance au démarrage conditionnent le format des agneaux et donc leur état d’engraissement. « Les agneaux à croissance lente au démarrage ont un métabolisme osseux ralenti. Leur potentiel de développement est perturbé et ils doivent être abattus moins lourds sous peine d’être trop gras ». Il est donc indispensable que les besoins des brebis soient couverts en fin de gestation et pendant les 6 premières semaines de lactation. Des mères avec du lait Miser sur la génétique est un autre levier possible, c’est-à-dire sélectionner les brebis sur leurs capacités laitières et utiliser des pères (béliers ou insémination artificielle) sélectionnés sur leurs aptitudes à transmettre à leurs descendants ce critère de qualité de carcasse….
Trier ou rationner pour éviter des agneaux gras