Un cas clinique coûte en moyenne près de 250 €… Mieux connaître les boiteries pour mieux les gérer est un sujet travaillé depuis 3 ans par BCEL Ouest via l’analyse des données recueillies sur le terrain par les pédicures. « On ne pilote que ce que l’on mesure. » Partant de ce constat, BCEL Ouest a mis en place depuis mars 2014 une collecte de données de lésions et maladies des pieds des vaches, pour mieux comprendre les boiteries et mettre en place des mesures visant à les réduire en élevage. « Nous nous appuyons sur les données saisies par notre équipe de huit pédicures dans le logiciel spécifique que nous avons mis au point (Activ’Parage). Il reprend la grille de notation développée par les formateurs des pédicures bovins du CFPPA du Rheu », explique Yannick Saillard, vétérinaire conseil BCEL Ouest. Les pareurs peuvent y répertorier 21 lésions correspondant à cinq pathologies. La maladie de Mortellaro bien présente Plusieurs enseignements sont ressortis de l’analyse statistique de cette base de données conséquente (près de 44 000 vaches parées à ce jour). « Les lésions les plus courantes dans les élevages bretons sont la dermatite digitée (DD) ou maladie de Mortellaro, l’ouverture de la ligne blanche, l’érosion de la corne du talon, la bleime circonscrite et la bleime diffuse. » Mais ce ne sont pas forcément ces lésions qui font boiter lorsqu’elles sont présentes. Sur ce critère, la DD n’arrive qu’en 7e position. Statistiquement, c’est la cerise qui fait le plus systématiquement boiter, suivie de l’ouverture de la ligne blanche, de l’abcès de la sole, de la nécrose de la pince, de l’ulcère et du décollement de la sole. « Nous avons aussi mis en évidence des liens forts entre les lésions infectieuses : la DD est souvent présente en même temps que la limace ou l’érosion de la corne…
Une meilleure connaissance des boiteries