Colza : l’indépendance protéique de nos élevages est en danger

biocarburant - Illustration Colza : l’indépendance protéique de nos élevages est en danger
Un vade mecum pour sauver le colza français, première source de matières riches en protéines végétales de nos élevages.

Le biodiesel permet de valoriser 1 000 000 d’hectares de colza en France, soit 2/3 des surfaces cultivées et de fournir du tourteau de qualité. En supprimant ce débouché, nous risquons un retour en arrière de 30 ans pour nos éleveurs.

Communiqué Terres Univia du 13 décembre 2017

La filière française du colza est en péril. En cause, le projet de révision de la directive biocarburant (RED II) de l’Union européenne qui risque de rayer d’un trait de plume la filière française de biodiesel, et ce alors même que ses avantages environnementaux sont clairement établis. Supprimer cette filière aurait de lourdes conséquences économiques et environnementales, notamment pour l’élevage. L’interprofession des huiles et protéines végétales publie un vade mecum « Sauvons le colza français » sur les atouts de cette culture.

Le colza est bien plus que la jolie couleur jaune de notre paysage. C’est une huile, riche en oméga 3,  une culture clef pour notre économie, pour nos élevages mais également pour l’environnement. Sauver le colza français c’est…

Consolider notre autonomie en huiles et protéines végétales

Avec plus de 1,5 million d’hectares cultivés en 2017, le colza a connu un véritable essor ces 30 dernières années. Il s’est affirmé comme l’une des cultures clefs de l’agriculture française. Cet essor a été rendu possible grâce à des politiques européennes et nationales ambitieuses et incitatives pour le développement de la filière biodiesel et la promotion de l’autonomie en protéines végétales de l’élevage. Actuellement, 1 million d’hectares, soit deux tiers des surfaces cultivées en France, sont valorisés grâce au débouché biodiesel. Cette filière permet de valoriser l’ensemble des fractions de la graine de colza pour une double finalité : la production d’énergie renouvelable pour les transports et, en parallèle, la production de tourteaux de qualité pour nos élevages.

Remettre en cause la filière du colza, c’est donc se passer d’un élément clef pour un objectif ambitieux : l’indépendance de la France en protéines végétales. En 35 ans, la France a réduit de 30 % sa dépendance en matières premières végétales riches en protéines, pendant que l’Europe entière ne l’a réduit que de 10%. Si on supprime le débouché biodiesel, cette indépendance reculera de 28 à 54% [1]. Avec ce projet de révision de la directive RED II, la Commission européenne risque donc de soumettre l’élevage français aux fournisseurs de tourteaux du continent américain.

Préserver l’environnement

Le biodiesel français issu du colza émet moitié moins de gaz à effet de serre que le carburant équivalent issu du pétrole. Par ailleurs, le colza est une ressource majoritairement locale, inépuisable car renouvelable ! Les tourteaux de colza produits grâce au débouché biodiesel et destinés à nos élevages permettent de nous passer de l’importation de l’équivalent de 600 000 hectares de soja essentiellement OGM en provenance du continent américain dont la production est souvent accusée de participer à la déforestation en Amazonie. Un atout de taille qui permet à la filière française de biodiesel issu du colza de se démarquer des autres filières de biodiesel.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article