Lors des rencontres Nutrition de l’automne du BCEL Ouest, les éleveurs viennent faire analyser leurs fourrages ou mélanges avant l’hiver. L’occasion également de revenir sur les signes des vaches à observer. « La vache a toujours raison », démarre Gildas Le Rolland, consultant robotique. Il invite ainsi à toujours garder à l’œil ces « animaux sentinelles » qui ont un petit problème, qui émettent des signes. « Parfois, tout semble fonctionner sur le papier. Mais dans l’étable, ça patine. » Ou comment passer de la théorie à la pratique. Pendant la présentation sur la méthode Signes de vaches, le conseiller s’est appuyé sur son expérience en détaillant des cas rencontrés sur le terrain. « Il y a peu, je suis intervenu chez un éleveur qui avait le sentiment que son troupeau ne faisait pas assez de lait. Les taux étaient corrects mais la production plafonnait effectivement. » Le recours au times laps (photos prises à intervalle régulier) ou à la vidéo permet aujourd’hui « d’étudier le comportement des animaux dans le temps, de voir ce qu’on ne voyait pas toujours à l’instant “t” ». Des pratiques en accord avec la taille du cheptel Récemment, le cheptel s’était agrandi et était entré dans un nouveau bâtiment. « Mais l’éleveur n’avait pas suffisamment adapté ses pratiques au nouveau dimensionnement de son élevage. » Quittant généralement le bâtiment en système de traite automatisé à partir de 9 h le matin pour n’y revenir qu’à 17 h en fin d’après-midi, il n’avait pas appréhendé le fait que l’auge était déjà vide à midi. « Le problème était bien sûr lié au déménagement dans la nouvelle enceinte. Mais pour l’éviter, il suffisait de donner davantage de ration : soit en deux distributions si le matériel de distribution est trop limité en volume, soit une seule fois en venant repousser dans la journée. L’alimentation à volonté reste un des fondamentaux…
« Dans le nouveau bâtiment, l’auge était vide à midi »