Les associations de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) mesureront en 2018 la présence des pesticides dans l’air, dans le cadre d’une campagne exploratoire destinée à mieux évaluer l’exposition de la population française, a indiqué ATMO France, qui fédère ces organismes. La campagne, pilotée par l’Anses en lien avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), devrait commencer au printemps 2018 sur une cinquantaine de sites de mesure.
« L’objectif est d’évaluer l’exposition moyenne de la population à cette pollution de fond, mais aussi d’identifier d’éventuelles situations de surexposition (professionnels, riverains…) », a ajouté le réseau dans un communiqué. Mi-octobre, l’Anses avait recommandé une surveillance nationale, pendant un an, de 90 substances prioritaires (substances chimiques entrant dans la composition de produits phytosanitaires, biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain).
Les résultats de cette campagne exploratoire devraient induire à plus long terme une stratégie de surveillance. Les AASQA étaient chargées jusqu’à présent de mesurer la qualité de l’air et d’alerter en cas de pollution au dioxyde d’azote ou aux particules fines ; seules des initiatives locales et ponctuelles collectaient les données relatives aux pesticides.