Dans le nouveau bâtiment mis en service en février 2016, les vaches et les veaux profitent du soleil pendant leur phase de repos. Un choix qui permet aussi de réduire la consommation de paille.
« Je voulais absolument que la partie couchage laisse entrer le soleil, pour que les vaches puissent en profiter et pour réduire la consommation de paille. J’en achète une grande partie… », a expliqué Ludovic Siméon lors d’une visite organisée par la Chambre d’agriculture sur son exploitation de Plédéliac (22). « La façade proche de l’aire paillée a donc été ouverte et orientée est / sud-est, du côté du soleil levant. Nous avons allongé le toit de 3,80 mètres au-delà des barrières pour protéger la literie et les animaux de la pluie », précise Isabelle Goré, conseillère bâtiments à la Chambre d’agriculture. Elle a épaulé l’éleveur dans la conception et le montage administratif de son projet qui ont demandé plus d’une année avant le début des travaux en fin d’été 2015.
[caption id= »attachment_31788″ align= »aligncenter » width= »720″] En cas de besoin, on peut intervenir sur une vache avec cette barrière située dans un des box à veaux, comme le montre Ludovic Siméon.[/caption]
Vêlages groupés sur août et septembre
Le côté couloir d’alimentation est fermé et bardé en claire-voie. Sur 1 400 m2 (70 m sur 20 m), le bâtiment abrite 68 vaches en deux lots, avec leurs veaux, et comporte aussi une place pour le taureau. Comme les vêlages sont groupés sur août et septembre, l’éleveur a prévu deux cases d’environ 50 m2 pour les veaux, avec un nourrisseur positionné sur les barrières. « Dès l’entrée en bâtiment, les veaux sont complémentés à volonté, avec un maximum toutefois de 2 kg par animal. » Les nombreux translucides assurent la clarté du lieu. Quand il fait nuit, des lampes à induction, économes, prennent le relais.
L’aire paillée des vaches mesure 10 m de large. « Le sol n’est pas bétonné, ce n’était pas une priorité », souligne le producteur. Des bastaings en bois ont été placés sur les extrémités du bâtiment et dans les cases à veaux, remplaçant le béton tout en offrant de la solidité. Le producteur a posé lui-même les tubulaires. Les constructeurs ont dû s’adapter au fort dénivelé du terrain. « Il y a 1,4 m de différence de hauteur entre le haut et le bas… » Le coût du bâtiment est revenu à environ 2 000 €/place. Un autre bâtiment de 380 m2 dédié au stockage a été construit juste à côté. Dans ces nouveaux outils, l’éleveur a « recherché la praticité en priorité. »
[caption id= »attachment_31787″ align= »aligncenter » width= »720″] Dans leurs cases situées entre les deux lots de vaches, les veaux reçoivent du foin et de l’enrubannage sur la partie en retrait de 2 m par rapport à la table d’alimentation (même largeur que les trottoirs des vaches).[/caption]