Tenir compte du coût de production, légiférer, réduire le nombre d’OP, contractualiser davantage… plusieurs pistes étaient au cœur des débats lors d’une soirée sur les États généraux de l’alimentation. Le 12 décembre à Acigné, les responsables du CAD d’Ille-et-Vilaine (Conseil agricole départemental) ont organisé une soirée pour faire le point sur les États généraux de l’alimentation (EGA). « Nous avons fait le choix d’axer les débats sur la répartition de la valeur au sein de nos filières », a cadré Loïc Guines, président de la FDSEA 35 et du CAD 35, alors que « les prix de nos produits accusent une chute vertigineuse. » La consultation dans le cadre des EGA s’était traduite en Bretagne par une journée de travail à Pontivy le 19 septembre sur le thème de la création et répartition de la valeur. Les participants, des différents maillons de la filière jusqu’aux consommateurs, ont fait remonter leurs propositions au niveau national. Dans la consultation publique sur Internet, deux préoccupations arrivaient en tête : « Comment accompagner la transformation de notre agriculture ? », mais aussi « Comment rémunérer plus équitablement les producteurs ? ». Évoluer grâce à la loi Demandé par de nombreux agriculteurs, faire entrer le coût de production dans les négociations sur un marché français ouvert est compliqué. « Mais la loi peut faire évoluer le seuil de revente à perte des distributeurs – pour partager davantage la marge – et encadrer les promotions. Par ailleurs, le produit français, plus cher, peut être mis en avant. Les produits bio et locaux doivent aussi davantage être utilisés en restauration collective », souligne Olivier Allain (coordinateur national des EGA et vice-président de Région Bretagne). « Rendre le prix obligatoire dans la contractualisation est une autre piste. » La concentration facilitée L’organisation reste une réponse essentielle face aux cinq centrales…
EGAlim : Tirer la valeur vers la production