Dans les parcelles très sales en graminées, la nuisibilité des adventices peut s’exercer dès le tallage et la perte en rendement peut rapidement être conséquente. Il est préférable d’intervenir à partir de la mi- novembre pour les semis du mois d’octobre. Si la parcelle est propre, il est possible d’attendre la sortie hiver. Pour les semis plus tardifs (mi à fin novembre), la levée des adventices est retardée et l’intervention peut être décalée sur janvier ou février en fonction de l’observation des adventices. Six essais ont été conduits par Arvalis en Bretagne de 2011 à 2016 pour mesurer la date optimale de désherbage dans un contexte de flore évolutive à base de stellaires, véroniques et pâturins. La réponse obtenue est la même quels que soient le contexte et le potentiel de la parcelle. Sur une flore de dicotylédones dominantes, il convient de ne pas désherber au-delà du stade plein tallage (février). Un désherbage réalisé à partir du stade épi 1 cm conduit à une perte de rendement de 4 q/ha par rapport à un désherbage réalisé au stade plein tallage compte tenu d’une nuisibilité plus forte des adventices. Par ailleurs, on peut noter la régularité des résultats lorsque le désherbage est réalisé précocement du stade 3 feuilles à début tallage. De nombreux avantages à intervenir sur des adventices jeunes Cette intervention précoce comporte de nombreux avantages, elle permet : D’éliminer la concurrence des adventices le plus tôt possible, et préserver ainsi le rendement. D’assurer le maximum d’efficacité des herbicides, en intervenant sur des adventices jeunes et donc de moduler les doses d’herbicides. À ce stade, il est inutile de forcer sur la dose. D’intervenir en bonnes conditions de portance notamment dans les parcelles qui ressuient lentement en sortie d’hiver. D’intervenir en conditions climatiques généralement plus favorables qu’en sortie hiver (moins…
Intervenir tôt sur des adventices peu développées