Augmenter la production laitière tout en améliorant la fécondité est possible en utilisant des graines de lin cuites. C’est ce que montre une étude menée à grande échelle par Valorex, Oniris et l’Inra.
L’entreprise Valorex, spécialisée dans le traitement des graines oléagineuses et protéagineuses pour l’alimentation animale, et l’UMR Oniris-Inra Bioépar (Biologie épidémiologie et analyse de risque en santé animale) ont mené une étude épidémiologique portant sur 8 années d’observation (2008 à 2016) dans 4 979 troupeaux au total. 20 structures qui vendent des aliments aux éleveurs répartis dans toute la France ont permis la création d’un fichier qui répertorie les livraisons d’aliments contenant de la graine de lin cuite selon le procédé Valorex.
« 1 997 763 contrôles laitiers et 423 605 inséminations artificielles ont été étudiés pour évaluer les effets de la graine de lin », précisent les responsables de l’étude. « Le but était d’obtenir des résultats dans tous les contextes de rationnement possibles en France, avec une durée d’utilisation longue et une dose variable et modérée en élevage laitier, par opposition à une dose expérimentale qui est souvent trop élevée. »
L’étude a d’abord permis de montrer que « plus la dose d’apport de graines de lin est élevée, plus l’effet est important sur la production (jusqu’à 1,3 kg de lait en plus par jour avec une plage de dose moyenne de 790 g/vache/jour). L’effet augmente sur les vaches avec 3 ou 4 lactations. » Par ailleurs, « la vache moyenne de l’étude produit entre 13 et 22 g de matière grasse en plus par jour et entre 18 et 32 g de matière protéique en plus par jour par rapport à une vache nourrie sans graines de lin. »
Fécondité améliorée dès une faible dose
Les résultats sont aussi positifs sur la reproduction, quelle que soit la dose (de 27 g à 790 g en moyenne). « L’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondante est réduit de 3 à 5 jours. » Sur le plan économique, l’étude montre un intérêt sur les plages de doses de lin situées en moyenne à 173 et 427 g. Le bénéfice annoncé est respectivement de 1 505 € et de 340 € (par an pour un troupeau de 50 vaches laitières).