La date de récolte tardive et l’absence de possibilité de traitement fongique exposent le maïs, plus que les céréales à paille, au risque mycotoxines. Près de 90 % des échantillons de maïs sont contaminés par le Don (vomitoxine), à des niveaux variables, contre 60 % pour le blé. La zéaralénone pollue 80 % des échantillons de maïs et 30 % des blés. Le constat est relativement identique pour les fumonisines. Ces trois mycotoxines de fusarium, dites « de champ », sont très présentes en Bretagne, contrairement aux mycotoxines « de stockage », plus développées dans les régions chaudes. Certaines pratiques agricoles telles que le non-labour ou la monoculture favorisent le développement des champignons sécréteurs. Un climat humide, de la floraison de la plante à la récolte, est un facteur essentiel dans la contamination. Le maïs, récolté à l’automne, est donc un bon candidat. « Les fafeurs, qui ont une fabrique simple, avec utilisation de maïs et de complémentaire, sont les plus exposés », prévient Julia Laurain, du service technique d’Olmix. Les polycontaminations sont importantes. « 64 % des échantillons analysés contiennent au moins six mycotoxines ». Le Don est la mycotoxine la plus redoutée des élevages bretons. « Si un échantillon analysé n’en contient pas, il y a peu de risque pour qu’il contienne d’autres mycotoxines. C’est un bon marqueur ». [caption id= »attachment_31675″ align= »alignright » width= »208″] Julia Laurain, service technique d’Olmix[/caption] Indice de consommation Elle provoque des lésions gastro-intestinales dont la gravité dépend du niveau de contamination. « À faible dose, l’ingestion reste constante mais l’indice de consommation en pâtit. À plus forte dose, l’animal s’interdit de manger et l’agressivité envers les congénères augmente, jusqu’au cannibalisme. Les vomissements sont rares ». Le Don provoque également une immunodépression. « 70 % du système immunitaire se situe dans l’intestin. Quand il est perturbé… ». La zéaralénone, moins présente, agit sur la reproduction, en déréglant le système hormonal….
Le maïs, un bon candidat aux mycotoxines