En amont des États généraux, les éleveurs laitiers ont fait preuve d’initiative en créant la marque « Lait de pâturage », associant des acteurs économiques et des représentants de la société civile. La démarche, centrée sur le bien-être animal et l’environnement, doit permettre aux éleveurs de gagner quelques centimes sur le litre de lait. Chaque éleveur adhérent s’engage à faire pâturer ses vaches 90 jours minimum dans l’année.
À la laiterie, le lait de mélange doit être produit par des animaux ayant pâturé 150 jours minimum (les enquêtes montrent que les vaches bretonnes pâturent plus de 200 jours actuellement). Ces produits laitiers trouveront-ils leur place dans les caddies ? Sont-ils suffisamment démarqués des produits standards ? Permettront-ils aux industriels de gagner des parts de marché à l’étranger ? Il est trop tôt pour répondre mais la démarche, initiée par la profession, répond à la tendance de consommation. Un positionnement cher à Laurent Kerlir qui conclut : « Il faut que chaque filière réfléchisse à l’élaboration de cahiers des charges qui répondent à la demande des consommateurs ».