La segmentation peut-elle aider à un renvoi de plus-value vers les producteurs ? « Dans la région, nous produisons déjà de la qualité. Malheureusement elle est banalisée. Que pouvons-nous alors faire de plus pour retrouver de la valeur ajoutée ? », interrogeait d’entrée de jeu Patrick Desportes, président du Comité professionnel agricole du bassin versant de la Haute Rance. En partenariat avec Jean-Luc Dupas, élu à la Chambre d’agriculture, il organisait une table ronde au lycée agricole de Caulnes, lundi 18 décembre. « Se différencier pour gagner en plus value : quelles perspectives pour les filières ? » était la question que les deux éleveurs posaient notamment à cette occasion aux trois témoins du soir. Bretanin accueille de nouveaux adhérents Jean-Stéphane Blanchard, directeur d’Agro-Qualité, représentant de la filière Bovin Qualité Bretagne, est revenu sur l’aventure du veau Bretanin. À la mise en place des quotas, beaucoup de producteurs ont été bridés dans leur volonté de produire du lait. Certains en Ille-et-Vilaine, en s’appuyant sur des travaux des Chambres consulaires d’agriculture et d’artisanat, ont lancé ce projet rapprochant producteurs, abattoirs et bouchers pour livrer une viande de qualité. « Le Conseil d’administration est composé à 50 % de producteurs et à 50 % de bouchers. Tous travaillent pour la meilleure valorisation du produit et la juste répartition de la valeur ajoutée. » Aujourd’hui, 60 éleveurs adhèrent en Bretagne et l’association cherche actuellement quelques adhérents supplémentaires pour répondre à la demande. À l’heure de son installation il y a 10 ans, Sylvain Héry, éleveur porcin à Saint-Jacut-du-Mené engagé en filière Label Rouge Opale, a choisi une filière pour aller chercher de la valorisation plutôt que de choisir l’option de jouer sur la maîtrise optimale du coût de production. « Même si seul un tiers de nos carcasses sont valorisées sous label, cela dégage une plus –value supplémentaire. Mais attention, en face, il y…
Où trouver la valeur ajoutée ?