Le basculement d’une production d’œufs en cage vers du plein air incite les éleveurs à opter pour des volières dans les bâtiments existants. Une entreprise de ramassage soulève le problème de la sécurité du personnel dans ces installations.
L’entreprise de ramassage de volailles Marot située à Plouguenast (22) était à l’initiative d’une réunion/débat qui s’est déroulée le 8 décembre avec comme thème la sécurité des salariés des entreprises de ramassage intervenant dans les poulaillers équipés de volières.
« Nous avons réuni des éleveurs, un intervenant de la MSA, des constructeurs de bâtiments, des entreprises commercialisant des volières, un représentant de l’UGPVB, un ingénieur de l’Itavi et un député. L’objectif étant d’avoir des échanges constructifs », introduit Cathy Mboungui, directrice de l’entreprise Marot.
Des enlèvements plus difficiles en volières
Frédéric Le Merrer, commercial de l’entreprise constate : « Avec les nouvelles attentes sociétales, les bâtiments pondeuse équipés de cages évoluent vers de la volière pour développer la production d’œufs plein air. En système cages nous n’avons pas de soucis de sécurité lors des enlèvements des poules de réforme. Nous nous sommes adaptés et les salariés sont en sécurité sur le haut des containers pour atteindre les cages les plus en hauteur. Le développement des volières pose de nouveaux problèmes auxquels nous n’étions pas préparés. »
En volières, les enlèvements sont beaucoup plus difficiles et plus longs. Pour atteindre le haut, les intervenants sont obligés de monter sur les perchoirs qui ne sont pas conçus pour supporter le poids d’un ou plusieurs hommes. « Nous avons des risques de coupures, de chocs et d’accident. De même, le risque de chute est très important lorsque les ramasseurs circulent sur le haut de la volière », explique Frédéric Le Merrer. Pour lui, il faut réfléchir à cette problématique de sécurité rapidement afin d’anticiper sur les projets à venir. « Il faudrait le prendre en considération lors de la construction d’un bâtiment neuf », suggère le commercial de l’entreprise Marot. L’éleveur est responsable en cas d’accident car il est le donneur d’ordre.
Installer des lignes de vie
Une des suggestions est l’installation d’une ligne de vie dans les poulaillers et l’utilisation de baudriers par les ramasseurs. Mais cela semble compliqué à mettre en œuvre dans les bâtiments existants. « Je ne crois pas trop au système de baudrier relié à une ligne de vie. Les intervenants vont passer un temps fou à s’attacher, se détacher et perdre du temps lors des enlèvements. Si la solution n’est pas pratique elle ne sera jamais appliquée », déclare un installateur de volières. Il constate aussi une tendance sur le terrain à installer des volières très hautes pour optimiser le nombre de poules dans les bâtiments. « Je conseille aux éleveurs un modèle plus bas, plus sécurisant mais je conçois que ce n’est pas possible partout et surtout dans les bâtiments cages qui sont très volumineux. »