Jeudi 30 novembre, le technopôle Lannion – Trégor Anticipa et le lycée Pommerit ont organisé la 2e édition de SmartAgri. En résonance avec la ferme automatisée (traite robotisée, gestion autonome de la ventilation, préparation et distribution automatiques de la ration) du lycée Pommerit, la journée SmartAgri est dédiée au numérique au service de la nutrition animale. Celle-ci a débuté par un rappel de Ludovic Brossard, de l’Inra, sur le principe de l’alimentation de précision « visant à améliorer l’efficacité alimentaire, maîtriser les rejets et même gérer l’hétérogénéité naturelle entre individus ». S’intéressant au porc, le chercheur a expliqué comment le développement de capteurs permet « de suivre au plus près les consommations individuelles, les croissances et de détecter plus tôt des variations de performances pouvant être liées à une dégradation sanitaire par exemple ». Tout cela au profit d’un temps de réaction « plus court » des éleveurs. Urée retard et urée dans le lait Ensuite, David Descrot de la société Sipena a décrit sa solution « d’actifs à libération contrôlée visant à la maîtrise de l’efficacité des intrants et donc des coûts ». L’industriel dont l’outil de production situé à Saint-Malo sera opérationnel en février prochain a décrit le principe d’enrobage multi-couches (principalement par des matières grasses végétales) de substances actives. « C’est un peu comme des M&M’s appliqués aux vaches : l’actif peut être libéré dans les premières heures dans le rumen ou au contraire être protégé pour passer dans l’intestin. Il est même possible de libérer une partie du produit dans le rumen et l’autre dans l’intestin… » Renvoyant notamment à l’exemple de son urée encapsulée « comme alternative à l’usage de soja, pour répondre à des objectifs de remplacement des sources d’OGM tout en ayant un bon retour sur investissement pour l’éleveur ». Reste à voir si la demande sociétale qui pousse pour moins d’OGM se fera à l’idée…
SmartAgri : Innover toujours