Concurrentes hier, les deux coopératives Triskalia et d’aucy s’unissent pour bâtir ensemble leur avenir avec un groupe de dimension internationale en polyculture-élevage, ancré sur le territoire breton.
« Les échanges ont commencé il y a trois ans et se sont renforcés ces derniers mois pour aboutir à cette union qui devrait être validée mi-2018 », ont déclaré Georges Galardon et Serge Le Bartz, respectivement présidents des groupes Triskalia et d’aucy. L’annonce a été faite le 12 décembre à l’Hôtel de Région Bretagne à Rennes, en présence de Loïg Chesnais-Girard. Le président de la Région a salué ce regroupement ancré sur le territoire breton. Pendant deux ans, les structures vont fonctionner en union avec une gouvernance à parité égale qui amènera ensuite à une fusion.
Objectif de croissance
Ce regroupement va renforcer les structures pour notamment répondre « à l’écoute de la société réclamant des pratiques plus vertueuses et fait aussi suite à l’annonce du président Macron de séparer le conseil de la vente », précise Georges Galardon. « Elle va dans le sens de l’avenir des producteurs bretons. Le monde agricole a toujours su s’adapter aux nouvelles attentes sociétales », complète Serge Le Bartz.
« Les discussions ont abouti car nous convergeons sur les mêmes valeurs d’engagement, de solidarité et de proximité. Proximité que nous souhaitons maintenir dans ce nouveau groupe qui se veut attractif pour les agriculteurs et les jeunes qui s’installent dans un métier difficile et aléatoire. Nous voulons être un interlocuteur solide, avec des salariés formés qui peuvent accompagner les agriculteurs dans leurs choix », détaille Dominique Ciccone, directeur général de Triskalia, annonçant un objectif de chiffre d’affaires de 5 milliards € à l’horizon 2025.
C’est une logique de développement et de création de valeur par l’innovation qui est clairement visée par les dirigeants des deux groupes.
Politique de marques
« Nous souhaitons proposer à tous nos clients des réponses plus larges, plus complètes, en matière de logistique, de garantie sanitaire, d’innovation, de distribution verte… », souligne Alain Perrin, directeur général d’aucy. « Nous allons unir nos forces pour gérer au mieux notre portefeuille de marques (Paysan Breton, d’aucy, Cocotine, Globus, Magasin Vert…), trouver des synergies, aller chercher de la croissance en local comme à l’international », notent les directeurs. Du côté des salariés, c’est plutôt de la « création de nouveaux emplois » qui est envisagée, « et de la mobilité interne. »