Les fêtes de fin d’année sont passées. On en connaîtra les derniers arrière-effets le 23 septembre. C’est en effet ce jour-là que les maternités enregistrent le plus grand pic de naissances qui arrive 265 jours après la nuit de la Saint-Sylvestre.
Certains maires de communes rurales voudraient bien que ce soit réveillon tous les jours. Entre autres les maires de communes bretonnes excentrées qui ont vu la natalité de leur territoire divisée par 4 ou 5 depuis les années 70. En cause, le trop faible nombre de jeunes en âge de concevoir que les centres urbains, pourvoyeurs d’emploi, siphonnent à grande échelle.
Les campagnes ont déjà connu plusieurs vagues d’exode rural. Mais, par le passé, lorsqu’une commune perdait un quart de ses jeunes, il en restait encore un nombre suffisant pour dynamiser le territoire tant la natalité était forte. Aujourd’hui, perdre un quart d’une tranche d’âge, voire la moitié, hypothèque sérieusement le dynamisme futur d’une commune. D’autant que ceux qui restent finissent par s’interroger sur l’avenir que leur réserve un territoire « en perte de jeunesse » : devenir de l’école, richesse de la vie sociale, associative et culturelle, etc.
Cette désertification des campagnes les plus reculées concerne au premier chef les jeunes agriculteurs inévitablement rivés à leur territoire de par leur métier. Cela peut commencer par la difficulté à fonder un foyer ; et se prolonger par un vide relationnel et professionnel au quotidien. C’est pour cela aussi que les effets des États généraux de l’alimentation dont les premières décisions ont été révélées le 21 décembre sont importants. Une amélioration du revenu des agriculteurs serait de nature à inverser la courbe. Il y a urgence.
En ce début d’année, osons rêver…