Les protéagineux sont des cultures sensibles aux excès d’eau. Mais, « malgré les précipitations, les cultures semblent relativement saines », analyse Terres Inovia. Sur des semences non levées, un sol gorgé d’eau provoque l’asphyxie et la pourriture des graines, rendant la levée impossible. Sur de jeunes plantes, une saturation en eau entraîne la perturbation du fonctionnement du système racinaire et des nodosités. En état de sous-alimentation en azote, les plantes jaunissent et s’atrophient.
« Le choix de la parcelle est donc primordial, surtout pour les cultures d’hiver dont le cycle long les soumet à un risque plus important », rappelle l’organisme technique. Il convient donc d’éviter les sols hydromorphes ou qui ressuient lentement.
Céréales plus robustes
De son côté, Arvalis-Institut du végétal précise que : « Ces excès d’eau se produisent le plus souvent sur des céréales déjà installées, proches de la phase de tallage ». Cette phase physiologique est remarquablement robuste à ce type d’accidents : si la croissance est pénalisée voire arrêtée en situation d’excès d’eau, seule l’immersion totale et durable entraîne une disparition des plantes. « Cependant, il est important que les sols puissent s’assainir dès que possible pour permettre aux racines de devenir fonctionnelles et absorber l’azote qui sera bientôt requis par les parties aériennes pour maintenir le tallage et accompagner la croissance des feuilles ».