Du trèfle et des tiques

« Avec ce changement climatique, je constate une explosion du trèfle dans les prairies en fin d’été. À ce niveau, il y a un véritable risque de météorisation », avance Patrick Thomas, président du Cédapa, producteur de lait à Plouguenast (22). « Je remarque la même chose en Normandie. Avec du temps sec sur un couvert bien pâturé où le ray-grass est à l’arrêt, on atteint une teneur en trèfle élevée », abonde Loïc Madeline, de l’Institut de l’élevage.

La solution ? « Peut-être semer un peu de chicorée pour concurrencer le trèfle. Ou implanter les prairies en bandes de densité différente en trèfle… » Dans le réseau des herbagers, tout le monde cherche des pistes pour continuer à garantir demain « l’autonomie alimentaire de l’élevage qui, à l’arrivée, génère de l’efficacité économique. » Le Civam 53, par exemple, vient d’éditer un guide technique « Aléas climatiques, comment s’adapter et anticiper » présentant de multiples solutions à court, moyen ou long terme, déjà mises en place par certains agriculteurs…

Parasites et pathologies

Aux récentes journées Beizh Vet Tour, les vétérinaires (GTV Bretagne) rapportaient, eux, un autre stigmate du réchauffement climatique : « Il y a une modification de l’aire géographique de certains parasites vecteurs et donc de certaines pathologies associées. La tique par exemple qu’on observe de plus en plus dans le nord de l’Europe et en Bretagne… » La conduite sanitaire aussi pourrait évoluer.


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