Multiplier les échanges sur les mélanges testés en interculture courte ou longue, sur les semis sous couverts… permet aux agriculteurs engagés dans l’agriculture de conservation de progresser.
[caption id= »attachment_32157″ align= »alignright » width= »193″] Quentin Levieux, Ceta 35[/caption]
Une rencontre a été organisée le 5 janvier entre deux collectifs d’agriculteurs travaillant sur l’agriculture de conservation des sols : le groupe « Sol vivant 35 » porté par Geda 35 et le groupe « Val de Seiche » animé par Ceta 35. Tous les deux sont labellisés GIEE et reconnus AEP (Agriculture écologiquement performante, portée par la Région). Lors de la journée, l’essai en cours sur une rotation fourragère longue sous couvert de luzerne a notamment été présenté par Quentin Levieux, animateur Ceta 35. Du maïs ensilage, du méteil, du maïs épi, du blé et de l’orge sont testés sous couverts de luzerne, sur l’exploitation de Laurent Thiébot, à Piré-sur-Seiche.
Amélioration de la marge nette de 200 €/ha en blé
« Plusieurs objectifs sont visés : maximiser la couverture du sol, limiter le travail du sol, produire une grande quantité de fourrages et être économe en intrants que ce soit sur l’atelier lait (soja) ou l’atelier cultures (engrais, produits phytosanitaires) », explique Quentin Levieux. Les premiers essais montrent une bonne réussite de l’implantation du blé sous couverts de luzerne, avec une amélioration de la marge nette de 200 €/ha. « Mais pour le maïs, c’est plutôt à éviter. Les rendements ont été faibles, voire très faibles, sur les deux premières années d’essai. Le maïs gère mal la compétition avec la luzerne ». Sur cet essai, des améliorations restent à apporter sur les choix variétaux et la gestion des herbicides notamment.
Comparer les dates de récolte du méteil
Les producteurs ont aussi découvert l’expérimentation menée chez Gwendal Mancel, à Acigné, comparant des méteils de différentes compositions semés en octobre. « Différentes variétés de vesces, trèfles et pois y sont testées, en association avec de l’avoine. Sur une autre exploitation, nous allons réaliser les récoltes des méteils sur deux dates différentes et regarder les rendements du maïs qui suit. »
Aujourd’hui, Gwendal Mancel réalise 25 ha de méteil sur son exploitation, composé de 70 kg/ha de féverole d’hiver, 40 kg/ha de pois protéagineux (variété Hyver), 25 kg/ha de pois fourrager (Arkta), 10 kg/ha de vesce velue et 8 kg/ha d’avoine. « Le pois fourrager apporte de la valeur alimentaire. La vesce aussi, mais son problème est l’amertume. La vesce velue l’est beaucoup moins… La féverole amène de la fibre (comme le pois) et structure le sol pour le maïs suivant. Le méteil convient très bien avec la betterave dans notre ration pour les vaches laitières », détaille le producteur.