Les États généraux de l’alimentation (EGA) se sont ouverts en juillet dernier et devraient se traduire par un projet de loi début 2018. Les états généraux de l’alimentation s’articulent autour de deux grands axes : redonner de la valeur aux productions agricoles et rééquilibrer les relations des producteurs avec la grande distribution, puis prendre en compte les attentes des consommateurs en matière sanitaire et écologique. Les discussions au sein des ateliers ont mis en lumière le déséquilibre du rapport de force entre agriculteurs, d’une part, industriels et grande distribution, d’autre part. Ou encore les effets dévastateurs de la guerre des prix menée par les enseignes. Le consommateur au centre des débats Que l’on produise pour un transformateur, ou que l’on pratique la vente directe, ne perdons pas de vue que l’évolution de la demande du consommateur final sera déterminante pour vos entreprises. Lors de nos récents Forum Gagnants, 90 % des participants sur le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine ont estimé que l’évolution du comportement des consommateurs avait un impact sur leur entreprise. Dorénavant, le consommateur s’intéresse à ce qu’il mange et de plus en plus aux conditions de production des produits. Citons l’engouement actuel pour le bio et les indications géographiques, l’épisode récent de l’œuf en cage ou les réactions aux différents épisodes sanitaires… Le consommateur ne veut plus seulement un produit. Pour le convaincre, le producteur et/ou la filière disposent de différents arguments : Proposer des valeurs immatérielles (sécurité, traçabilité, lien au terroir, marque…), autant d’ingrédients qui peuvent justifier une meilleure rémunération. Communiquer pour mettre en valeur le travail et le savoir-faire, promouvoir une utilité sociétale qui redonne du sens au métier d’agriculteur. Ou encore, proposer un ensemble de services attachés : packaging, conseil, proximité et disponibilité des produits… L’adaptation de l’entreprise passe par le cycle vertueux de l’innovation : «…

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