Difficile d’admettre pour les USA que la première marche du podium a été raflée par le Brésil depuis quelques années. La saison 17/18 ne devrait pas remettre en cause le classement, à moins d’une catastrophe climatique au Brésil, ce qui n’est pas d’actualité pour le moment. En général, de novembre à avril, les USA prennent le leadership du marché mondial, grâce à l’arrivée de leur nouvelle récolte, reléguant les origines sud-américaines en deuxième division. Mais cette année, le Brésil ne s’est pas effacé, et a continué à engranger les contrats au nez et à la barbe des Américains. Tant et si bien que, de septembre à décembre 2017, les exportations brésiliennes ont été multipliées par plus de 3 par rapport à la même période 2016. Dans le même temps, le Paraguay, l’Uruguay et dans une moindre mesure l’Argentine, ont aussi fait mieux. Les 4 pays alignent ainsi 9,4 Mt de plus que l’an passé sur les 4 derniers mois. Cette performance a surtout profité à la Chine et aux autres pays asiatiques, l’appétit européen restant modeste. Et comme la demande est en hausse mais pas autant que l’offre, tout cela s’est fait au détriment des USA. Depuis septembre 2017, le recul des ventes y a été de 5 Mt comparé à septembre/décembre 2016. Une production record Plusieurs éléments se conjuguent pour expliquer la déveine des États-Unis. Le premier réside dans la vitalité de la production sud-américaine. Elle a fait un bond de 21 Mt en 16/17, établissant un record de 186 Mt. La progression du sous-continent américain est de 70 Mt en 5 ans, dont 40 Mt pour le seul Brésil. La tendance reste résolument haussière, mais les accidents de parcours existent comme en 15/16, où les conditions climatiques ont impacté l’Argentine. Aujourd’hui, tous les yeux restent rivés sur les…
Le Brésil rafle la mise en soja