Les aviculteurs sont exposés aux poussières et à l’ammoniac dans les poulaillers. Une étude en cours vise à évaluer la qualité de l’air, les impacts sur la santé et les moyens de se protéger. « Certaines poussières formées par les composés organiques et inorganiques véhiculent des champignons, spores, bactéries, virus et composés chimiques. Même si les aviculteurs ne sont pas constamment au contact de ces poussières, il y a tout de même un risque pour leur santé », lance Marion Ruch, conseillère avicole à la Chambre régionale d’agriculture. Une étude intitulée AirEleveur est en cours afin d’évaluer la qualité de l’air ambiant dans les poulaillers, les niveaux d’exposition des travailleurs et les impacts sur leur santé. L’enquête se déroule sur 21 élevages de volaille de chair en Bretagne. Des éleveurs habitués à certains symptômes Il existe 3 types de poussières : l’inhalable, la thoracique et la respirable. Cette dernière est la plus petite et la plus problématique puisqu’elle peut aller loin dans les bronches. « Certains symptômes, comme la toux par exemple, ne perturbe plus les éleveurs, ils s’y sont habitués et ne s’en rendent plus compte », déclare Marion Ruch. Il existe des prévalences plus élevées de maladies respiratoires chez les agriculteurs et plus particulièrement chez les éleveurs de porcs et de volailles. L’exposition aux particules et à l’ammoniac peut causer des allergies, bronchites, nausées, asthme, inflammation des bronches, irritation des muqueuses et des yeux, maux de tête, écoulement nasal. « Les maladies aiguës restent rares, mais les symptômes respiratoires sont communs. » Plus de poussière au paillage et en fin de lot Les éleveurs estiment être le plus exposés aux poussières lors du primo-paillage, puis au ramassage, le curage du fumier est en 3e position et enfin arrive le suivi de fin de bande. Ils citent trois solutions pour réduire leur exposition : mécaniser les…
Se protéger des poussières dans les poulaillers