Limiter les intrants phytosanitaires en conservant les marges. C’est l’objectif de la nouvelle rotation de 5 ans, intégrant des légumes, expérimentée sur une plate-forme de 10 hectares du lycée La Touche.
[caption id= »attachment_32382″ align= »alignright » width= »199″] Daniel Le Ruyet, Responsable exploitation du lycée[/caption]
Sur une parcelle irrigable, non accessible aux laitières, la rotation initiale de 4 ans – ray-grass semence, blé, orge d’hiver, pomme de terre – a cédé la place, en 2016, à une rotation de 5 ans intégrant des légumes de transformation et une culture de maïs (voir schéma). L’expérimentation, en partenariat avec Unilet (inter-profession légumes transformés), se déroule sur une parcelle de 10 hectares divisée en 5 parties de 2 hectares. Toutes les cultures de la rotation sont présentes chaque année, ce qui permet de prendre en compte les aléas climatiques. La gestion des adventices représente la problématique majeure du site. « Nous devons rester performants en gérant la flore indésirable en culture légumière telle que la morelle ou les repousses de pomme de terre qui attirent les doryphores », indique Daniel Le Rouet, responsable de l’exploitation du lycée.
Binage à revoir sur haricots
Pour limiter les intrants, un désherbage mécanique est réalisé sur les cultures de maïs et de haricots. « Pour le maïs, un faux semis puis le binage de la culture sont efficaces à condition d’avoir de bonnes fenêtres météo. Pour le haricot, c’est plus difficile. Le binage provoque une remontée de cailloux qu’il a fallu ramasser avant la récolte. C’est une contrainte oubliée. S’il faut compter le temps passé, la culture n’est pas rentable ». La technique du binage sera revue sur haricots. Un second levier a été activé pour lutter contre les adventices et notamment les repousses de pomme de terre. Un couvert étouffant (avoine) a été semé entre le blé et le pois. Pour lutter contre le sclérotique, le produit de biocontrôle Cantons est utilisé de manière systématique avant et après chaque culture sensible. L’expérimentation Unilet débute. La nouvelle rotation, avec des pois et des haricots, devra être évaluée dans le temps sur sa durabilité économique, sociale et environnementale.