La cotation du blé a oscillé entre 150 et 160 $/t sur les premières semaines de l’année, puis est venue tester sans succès début février (comme en octobre 2017), la résistance des 170 $/t. Depuis début 2018, le parcours du blé (SRW) à Chicago est un copié-collé de ce qui s’est passé un an plus tôt. Peut-on se fier à ce benchmark 2017 pour imaginer la suite des événements, sachant que les prix avaient reflué jusqu’à 150 $/t en mai 2017 puis étaient repartis vers les 170 $/t en fin de campagne ? Tout d’abord, ce comportement en tout point similaire pour l’instant à l’an passé à Chicago, peut paraître surprenant à plus d’un titre. Tout d’abord parce que le dollar, très stable l’an passé, a décroché face à l’euro et à d’autres monnaies depuis janvier, ce qui aurait pu faire grimper le blé sur le marché mondial. Ensuite, parce que les fondamentaux sont assez différents, avec trois exportateurs de la CEI (Russie, Ukraine et Kazakhstan) en passe d’exporter 14 % de plus qu’en 16/17 (et 140 % de plus qu’en 12/13 !), ce qui aurait à l’inverse, pu faire chuter la cotation US plus fortement. La volatilité a déserté le marché Sur le CBOT, les cotations du blé évoluent dans une fourchette de 150/170 $/t depuis deux ans. Dit autrement, la volatilité a déserté ce marché (et plus généralement celui des grains). Trois raisons à cela : nous sommes depuis deux saisons, sur un ratio stocks/utilisation mondial (hors Chine) d’environ 20 %, c’est-à-dire confortable. Nous avons atteint des cours du blé en dessous des coûts de production chez beaucoup d’exportateurs. Et enfin, nous avons constaté une hausse du stockage à la ferme un peu partout. Pour tout cela, il est assez logique que le prix de référence mondial du blé reste coincé dans une fourchette étroite de prix en dollars. En effet, la rétention des producteurs sert de support à la baisse (lorsque les fonds spéculatifs vendent). À l’inverse, dès que le…
À quels saints se vouer en blé ?