Cuma : Mettre en commun la main-d’œuvre

travail-sol-agronomie-dechaumeur-strip-till-decompactage-cuma - Illustration Cuma : Mettre en commun la main-d’œuvre
Les Cuma qui permettent aux agriculteurs d’utiliser en commun certains matériels agricoles répondent aujourd’hui à la demande des exploitations en recherche de main-d’œuvre à temps partagé entre plusieurs adhérents.

« La fédération régionale des Cuma de l’Ouest a pour objectif de créer 1 000 emplois dans nos Cuma dans les années qui viennent », lance Jean-Luc Boursier, président de la FRCuma Ouest lors de leur assemblée générale à Rennes le 14 février. L’emploi dans les Cuma de l’Ouest est une volonté politique depuis plusieurs décennies. « Entre 1989 et 2015, nous sommes passés de 345 salariés permanents à 1 000 en 2015, soit 180 % d’augmentation. Dans l’Ouest, 600 structures emploient de la main-d’œuvre salariée », rapporte Marie-Christine Blondiau, chargée de mission à la FRCuma Ouest. De nouveaux types de postes apparaissent ces dernières années comme secrétaires comptables, mécaniciens ou encore chefs d’équipes.

[caption id= »attachment_33123″ align= »aligncenter » width= »720″]Boursier-Guernion-Blondiau De g. à dr. : Jean-Luc Boursier, président ; Laurent Guernion, président du pôle technique emploi/formation et Marie-Christine Blondiau, chargée de mission à la FRCuma Ouest.[/caption]

Un groupement d’employeurs en Cuma

Depuis 2006, les Cuma peuvent proposer de la main-d’œuvre seule, grâce à la possibilité de créer une activité groupement d’employeurs en Cuma. Au démarrage, l’activité était limitée à 30 % de la masse salariale, puis elle est passée à 49 % suite à un décret de 2013. Depuis 2016, cette limite est supprimée. « C’est une opportunité pour développer l’emploi et répondre aux besoins en main-d’œuvre des exploitations agricoles », déclare Laurent Guernion, président du pôle technique emploi/formation à la FRCuma Ouest. La Cuma la Cordiale à Saint-Hilaire-de-Clisson (44) emploie, depuis 2014, un salarié à temps partagé entre les 3 exploitations adhérentes. « Une succession d’événements, dont un arrêt de travail sur une longue période suite à un accident d’un collègue adhérent a déclenché la réflexion d’embauche d’un salarié », témoigne Christophe Perraud, agriculteur dans un Gaec de quatre associés et adhérent à la Cuma la Cordiale.

Un salarié pour 3 exploitations

[caption id= »attachment_33124″ align= »alignright » width= »166″]Christophe-Perraud Christophe Perraud, FN Cuma[/caption]

« Sur nos trois exploitations, nous avions un besoin en main-d’œuvre, aussi bien dans les champs que sur nos élevages. Nous avons évalué nos besoins en quantité de travail sur l’année pour assurer un plein-temps au futur salarié. Par exemple, l’agriculteur en individuel souhaitait se dégager un week-end par mois », décrit Christophe Perraud. Le travail du salarié est calqué sur les besoins de la Cuma, soit environ 8 mois de l’année. « Nous réalisons un planning adapté chaque semaine. Le salarié connaît la répartition du travail sur chaque exploitation le vendredi pour la semaine suivante. »

Le temps de travail est annualisé, mais globalement à la belle saison c’est de la conduite de tracteur et en hiver différents travaux sur les élevages et de l’entretien de matériels. Cette expérience a permis au salarié de rejoindre l’exploitation de Christophe Perraud en tant que nouvel associé du Gaec. Un nouveau salarié est en cours d’embauche pour réaliser la même mission au sein de la Cuma. « Nous évoluons vers une offre de services qui complète l’offre de matériels. Les salariés de Cuma qui connaissent le matériel et les exploitations des adhérents permettent de gagner en productivité », conclut le président de la FRCuma Ouest.


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