L’année 2017 aura été marquée par une légère amélioration des cours pour les producteurs du groupement bovins viande Triskalia. Annonce-t-elle de meilleures perspectives pour 2018 ?
« Pour le moment, les cours n’ont pas réagi aux contingents de viande bovine accordés dans le cadre du Ceta et aux annonces par rapport au Mercosur », précise Olivier Frayer, responsable du groupement bovins viande Triskalia. « En 2017, les prix ont été en moyenne de 15 à 20 centimes meilleurs que ceux de 2016, malgré une baisse de la consommation de bœuf par les ménages encore marquée (- 1,1 %). Seul le steak haché frais progresse de 0,2 %. »
17 % de la production nationale est exportée
En France sur 2017, les abattages ont régressé de 1 % (moins d’offre en jeunes bovins laitiers ou viande et vaches laitières). « Le nombre de vaches allaitantes abattues augmente par contre de 4 % du fait de la décapitalisation dans les élevages. » Sur les 10 premiers mois de l’année, les importations régressent de 1 % (la Pologne augmente toutefois ses volumes de 15 %), et les exportations progressent de 1 %. « 17 % de la production nationale est exportée. »
Plutôt moins de sorties de vaches laitières
Sur la Bretagne, les volumes abattus sont en baisse de 2,9 % globalement. En jeunes bovins de races à viande, ils chutent de 4,7 % et en réformes laitières issues des cheptels bretons, de 3,2 %. « Cette baisse en JB viande semble plus structurelle notamment à cause des arrêts de petits ateliers d’engraissement complémentaires. Les réformes laitières sont, quant à elles, très dépendantes des cours du lait. En ce début d’année, on observe plutôt moins de sorties sur ce type d’animaux », précise Olivier Frayer.