« Les plantes exotiques envahissantes sont des espèces introduites pas l’homme dans un contexte géographique qui n’est pas le sien », rappelle Pierre Erhet, expert pour l’Organisation nationale de la protection des végétaux. Concurrence, toxicité, gêne à la récolte, réservoir à d’autres agresseurs… les effets de ces indésirables sont nombreux. En s’insérant dans les cultures, « les plantes indigènes ne peuvent plus se développer. L’impact peut également être paysager, ou sur la qualité de l’air, comme avec l’ambroisie. Le datura est installé depuis très longtemps en Europe, mais l’évolution des pratiques et le retrait de molécules la fait ressortir ». Cet indésirable peut, en plus de la concurrence vis-à-vis des cultures, être un réservoir de virus.
Rester attentif
Pierre Erhet rappelle qu’il faut « rester attentif à l’émergence d’autres plantes, comme la solanum elaeagnifolium, espèce de la famille des morelles, observée dans quelques stations de l’Hérault (34) ». Si cette vigilance est présente sur le terrain, Pierre Erhet estime que la « loi Barnier, interdisant l’introduction d’espèces exotiques, et qui date de la fin des années 90, n’a jamais été appliquée. Des décrets ont été émis par la suite en 2017 ». Les observations décèlent les flores nouvelles qui peuvent conduire les producteurs à des impasses techniques.