Parasites du tube digestif ou des voies respiratoires, nombreux, les strongles sévissent chez les bovins ayant accès au pâturage. [caption id= »attachment_32914″ align= »alignright » width= »151″] Dr Cyrille Chevalier[/caption] Les strongles sont des vers ronds, pratiquement invisibles à l’œil nu (2 à 4 mm pour la plupart). Ils sont aussi nombreux que diversifiés. Certains excrètent leurs œufs dans les fèces des bovins, d’autres des larves (Dictyocaulus viviparus). Si on excepte Dictyocaulus viviparus qui vit à l’état adulte dans les bronches de l’animal, les autres sont localisés dans le tube digestif en fonction de l’espèce : dans la caillette (Ostertagia ostertagi, Trichostrongylus axei, Haemonchus contortus…), dans l’intestin grêle (Cooperia oncophora, Nemtodirus helvetianus…) ou dans le gros intestin (Oesophagostonum radiatum…). « Selon les strongles, les lésions et les symptômes seront plus ou moins graves. Ainsi Ostertagia sera plus pathogène du fait d’une installation plus longue de l’immunité et de sa localisation dans la caillette », précise Dr Cyrille Chevalier. Baisse d’ingestion et mauvais colostrum Chez le bovin, les répercussions de l’installation des strongles digestifs sont nombreuses. Des signes cliniques comme amaigrissement, anorexie, déshydratation, diarrhée, jusqu’à de la mortalité. « Mais souvent, l’expression des parasitoses peut être subclinique : baisse d’ingestion, de production laitière, d’immunité, retard de croissance, colostrum de mauvaise qualité, sensibilité accrue aux infections, mauvaise réponse vaccinale… » L’immunité contre les strongles est spécifique à chaque espèce de parasite. Son installation prend généralement 4 ou 5 mois pour les strongles de l’intestin grêle : la première année de pâturage voit diminuer progressivement les quantités d’œufs excrétés dans les bouses (Cooperia et Nematodirus). Ces parasites sont retrouvés en très faible quantité chez l’adulte. Pour les strongles de la caillette, l’acquisition est plus lente, 8 mois (soit deux saisons de pâture) dans le cas d’Ostertagia, avec des charges parasitaires plus importantes retrouvées chez les bovins adultes (voir ci-après). « L’immunité s’acquiert donc progressivement, limite…
Face à une armée de strongles