L’ingestion d’un colostrum de qualité dans les 6 heures suivant l’agnelage permet d’immuniser l’agneau par l’absorption d’anticorps dans le sang. La qualité du colostrum se construit 6 à 8 semaines avant le partum chez des brebis déparasitées, avec une alimentation équilibrée et adaptée au nombre d’agneaux dans la portée. L’abreuvement doit aussi être à volonté : « Des agneaux plus petits sur une campagne peuvent provenir d’un défaut d’abreuvement à mi-gestation », insiste Pierre Autef, vétérinaire spécialisé ovin à Bellac (87). L’état corporel (NEC) de la mère aura une incidence sur le lien maternel : « Une brebis avec une NEC de 3 à 3,5 à la mise bas passera moins de temps à chercher à manger et s’occupera mieux de ses agneaux », relève le vétérinaire. De plus, avec une NEC de 3-4, une brebis produira deux fois plus de colostrum que celle à 1,5 – 2 de NEC. Il convient de vérifier également l’état des deux mamelles de la mère. « Quand des agneaux sont sevrés lentement, ils donnent souvent des coups de tête dans les mamelles de leur mère, provoquant des mammites de tarissement et du tissu cicatriciel pour la prochaine lactation ». Le taux d’Immunoglobulines varie aussi selon le rang d’agnelage, défavorable pour les agnelles et les brebis de plus de 5 ans. Un critère à prendre en compte pour éventuellement constituer une banque de colostrum. Impact du sélénium Des essais ont montré qu’un apport de sélénium à la brebis en fin de gestation, n’avait pas d’impact sur la qualité et la concentration d’immunoglobuline dans le sang des brebis. Mais cette concentration sanguine est plus importante dans le lot d’agneaux issu de ces brebis, avec une plus grande buvée de colostrum remarquée. Une injection de sélénium sur l’agneau à la naissance semble donc « booster » l’animal….
Favoriser le transfert de l’immunité passive