L’année 2017 a connu des prix tendus sur le beurre et catastrophiques sur la poudre de lait écrémée. Un déséquilibre qui semble s’installer, plombant les prix payés aux producteurs… Alors que le prix du beurre a atteint un pic à 4 800 €/t l’été dernier, gonflé par la demande chinoise, les cotations redescendent actuellement, mais vont sans doute remonter cet été, selon Guillaume Bourge, de la FRSEAO. Sur le marché mondial, 75 % des échanges de la matière grasse laitière sont réalisés par les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l’Union européenne (qui a réduit ses exportations de 17 % sur ce produit sur les 9 premiers mois de 2017). La France, déficitaire en matières grasses « Actuellement, il n’y a plus de stocks de beurre en Europe. La France elle-même est déficitaire sur ce produit. Dix entreprises en produisent et Lactalis, Sodiaal et Laïta réalisent 50 à 60 % du volume », a commenté Guillaume Bourge, lors de la journée laitière organisée par la FDSEA et les JA d’Ille-et-Vilaine, le mardi 30 janvier. Sur 2017, les prix de vente à la consommation du beurre ont quand même augmenté de 14 %. Une hausse autour de 2 % est observée pour les laits, fromages et yaourts. « Mais le marché intérieur reste très compliqué sur le lait liquide et l’ultra-frais notamment. » S’agissant de la poudre de lait écrémé, les stocks publics très importants pèsent beaucoup sur les cotations. La question de leur devenir reste posée au niveau de la Commission européenne….
Le déséquilibre beurre/poudre se poursuit