Dans son magasin mis en service en 2017, le Gaec Sous la ville (22) devrait commercialiser chaque année une vingtaine de Blondes d’Aquitaine ainsi que des porcs, volailles et ovins issus de la ferme. Un moyen de fixer soi-même un prix équitable.
« Nous voulions développer la vente directe pour pouvoir vendre nos produits à des prix qui permettent un équilibre économique. Être en contact avec les consommateurs, être acteurs de notre territoire nous plaisait aussi », relatent Jean-Jacques Mottais et Pierre-Jean Mellin qui ont rejoint en 2017 Alain et Maria (respectivement leurs parents et beaux-parents) sur l’exploitation basée à Lantic (22). Ces derniers pratiquaient déjà la vente directe en colis depuis plus de 10 ans.
Un investissement de 300 000 €
L’an passé, un ancien bâtiment de la ferme a été rénové pour laisser la place à un outil de vente directe flambant neuf de 300 m2. L’investissement a représenté 300 000 €, comprenant le bâtiment (qui héberge le laboratoire de transformation, la tuerie de volailles, le magasin) et le matériel de découpe, cuisson, lavage et vente, le camion frigorifique et la bétaillère. Une visite de l’outil de vente directe et de l’élevage a eu lieu à l’occasion de l’assemblée générale de l’association Éleveurs Blonde d’Aquitaine de Bretagne, le 1er février.
Dans le magasin, les consommateurs peuvent acheter des viandes issues de l’élevage (bovin, mouton, porc, volaille), des bocaux de rillettes et pâtés confectionnés sur place (six références sous la marque « Ferme de Sous la ville »), mais aussi des produits venant d’autres fermes : légumes, foie gras, produits laitiers, œufs, vin, miel… « Nous nous fournissons directement auprès de producteurs, le plus localement possible. » Au travers d’une grande fenêtre vitrée, on peut observer les découpes et les transformations dans le laboratoire. Les clients peuvent passer commande via le site Internet de la ferme et une page Facebook a été créée pour communiquer.
Accroissement de l’effectif en Blonde d’Aquitaine
En évolution, l’élevage bovin naisseur – engraisseur compte actuellement 65 mères en Blonde d’Aquitaine. « Il y a 2 ans, il y avait une trentaine de vaches. Notre objectif est de 100 vêlages par an », détaille Jean-Jacques Mottais. « Nous faisons environ 50 % d’IA. » Un bâtiment a été créé comprenant 50 places d’engraissement, 25 places pour les femelles et du stockage de fourrages.
En parallèle à l’installation de Jean-Jacques et Pierre-Jean, la production laitière a été stoppée en février 2017. L’atelier porc existait déjà sur l’élevage. Il compte aujourd’hui une centaine de places. Les productions de moutons (95 brebis) et volailles (poulet, pintade, oie, canard…) ont par contre été mises en place à partir de 2016 pour la vente directe. La SAU de la ferme est de 95 ha. Aux quatre associés du Gaec, s’ajoute un salarié à mi-temps.